Furie

Un conte sanglant et drôle.

Un récit d’os, de feuilles mortes et de tempêtes.
Le fracas d’une tragédie qui se brise en éclats de rire.

Au début, il y a la chute d’un ange aux pieds d’une terrible princesse. Elle est la magnifique et monstrueuse héritière du royaume des profondeurs. Cet ange déchu, elle le désire mais elle est si redoutable que si elle l’approche elle l’anéantira. Alors elle renonce à tout ce qu’elle est : elle transforme son corps, abandonne sa puissance, oublie la magie et perd sa voix. Emportée par sa folie, elle s’élance droit vers son désir. Elle se fracasse sur les obstacles mais jamais rien ne l’arrête. Elle suit la route qu’elle s’est tracée. Et tout au long de son chemin elle ramasse les morceaux d’elle-même et se reconstruit plus vaste, plus stable… et toujours affamée.

Furie est une création originale. Le texte s’inspire de récits de métamorphoses : la petite sirène (conte de transformation physique et d’exil), la femme squelette (conte inuit de résurrection), le ventre de l’enfant (conte indien de guérison) et quelques autres.

Ces histoires ont été inlassablement pétries, malaxées et tissées en un grand récit furieux et poétique. Un texte original qui reste en perpétuelle évolution.

Furie examine les symboles des contes traditionnels. Car si les vieux récits sont vibrants de magie, de beauté et de vérité. S’ils chantent l’importance vitale de pouvoir dire et d’être écouté, ils sont aussi porteurs de rôles et de traditions à questionner : le patriarche, le monarque, le viril, le sauveur, le monstre, la belle, la sorcière…

Ce spectacle est une tentative de garder la puissance du conte merveilleux tout en ouvrant sur d’autres imaginaires : la démocratie, le féminisme, l’écologie, la fragilité et la liberté de choisir.

Furie s’adresse à tous et toutes. C’est un récit puissant, poétique et joyeux. Avec une multitude d’images, de trames, de couleurs et d’émotions. Chacun et chacune y trouvera quelque chose, quel que soit son âge.

Par sa forme, le projet est une exploration de la simplicité : épurer le geste de la représentation pour retrouver la magie du conteur au coin du feu ; entrer humblement dans l’espace vide cher à Peter Brook et, par la parole et par les histoires, faire théâtre.

Historique de la création

Une nuit d’hiver 2022, je suis seul face au public. Assis sur une vertèbre de baleine, je vais partager la première version de ce spectacle. Intitulée « Celle qui voulait danser avec le soleil » cette première forme durait 20 minutes.

Au départ du projet, le campus créatif de l’université catholique de Lille me passe commande d’un impromptu sur le thème l’eau. (Mon tabouret-baleine était un emprunt à leur collection naturaliste.)

Lors d’une semaine de résidence au Tripostal, je compose un collage de plusieurs contes sur lesquels je souhaitais travailler depuis longtemps. J’avoue que je pensais alors répondre à la commande, m’amuser avec ces histoires, puis passer à autre chose… Sauf qu’une magnifique surprise m’attendait en fin de résidence : un récit en germination, bouillonnant, avide de grandir, de se déployer, d’exploser bien au-delà de cette première version.

Depuis les années ont passé. Après bien des tentatives, des essais, des réécritures, des heures de travail solitaire en studio, et des complicités bienveillantes… « Celle qui voulait danser… » est devenue Furie.

Une histoire forte et vibrante, friande de public.

Une histoire ne m’a pas dit son dernier mot. Et dont il reste à découvrir ensemble les chemins et les secrets qu’elle nous cache encore

Récit – Marc Fiévet

En pratique

  • Théâtre-récit – Conte
  • Seul en scène
  • Tout public dès 7 ans.
  • Durée 1h environ.
  • Pas de demandes techniques particulières. Le spectacle peut se jouer sur scène ou ailleurs. L’endroit doit cependant être propice à l’écoute et confortable pour les spectateurices.

 

 

Pour télécharger le dossier, c’est ici : Dossier Furie

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